Dans un marché énergétique instable, l’électricité devient pour les hôteliers bien plus qu’une charge : un levier de performance, de visibilité et de durabilité.
Entre volatilité des prix, nouvelles réglementations et exigences de transition écologique, les hôtels doivent repenser leur stratégie énergétique. Gaël Joly et Matthieu Chatelain, dirigeants de Mint Énergie, partagent leurs conseils pour mieux maîtriser sa facture et faire de l’énergie un atout stratégique.
Dans un hôtel, l’électricité alimente tout : le confort thermique, la lumière, la cuisine, la blanchisserie ou les ascenseurs. C’est un poste de dépense majeur, mais aussi un levier d’image et de performance, surtout lorsqu’elle est issue d’une énergie verte.
Or, dans un marché devenu complexe – volatilité des prix, fin de l’ARENH, nouvelles règles – les hôteliers doivent faire preuve de vigilance. Gaël Joly, Directeur Général, et Matthieu Chatelain, Directeur Commercial de Mint Énergie, livrent leurs éclairages.
Une dépense sous tension
« Même si la crise de 2022 est derrière nous, les prix restent en moyenne 50 % plus élevés qu’avant », rappelle Gaël Joly. L’électricité est désormais l’un des premiers postes de charge après les salaires. Et au-delà de la hausse, c’est l’instabilité des prix qui inquiète. Les fluctuations quotidiennes sont trois fois plus fortes qu’il y a cinq ans, notamment du fait des aléas climatiques ou géopolitiques. À cela s’ajoute une incertitude réglementaire autour des CEE, crédits carbone ou objectifs de sobriété.
Comprendre et maîtriser sa facture
« Comparer les offres est devenu un casse-tête », souligne Matthieu Chatelain. Entre coût de l’électron, transport, taxes et options contractuelles, la lisibilité manque. Mint Énergie commence donc chaque accompagnement par une analyse fine des consommations : courbes de charge, saisonnalité, pics et creux. Deux hôtels similaires peuvent avoir des profils très différents : un établissement de montagne consommera surtout pour le chauffage, un hôtel littoral pour la climatisation. D’où l’importance d’un diagnostic individualisé.
Levier clé : la puissance souscrite
Jusqu’à 40 % des hôteliers ne disposent pas du bon niveau de puissance, générant soit des surcoûts, soit des pénalités. Une simple optimisation peut réduire la facture annuelle de 10 %. C’est souvent la première étape d’une stratégie énergétique plus large : mieux piloter, anticiper et ajuster.
Flexibilité et anticipation
L’activité hôtelière évolue au fil des saisons. Mint Énergie propose des contrats capables d’intégrer l’ouverture ou la fermeture de sites sans pénalités, tout en projetant la consommation future. Les outils de suivi permettent de visualiser en temps réel la dépense énergétique, zone par zone, comme l’a fait un resort montpelliérain équipé d’un golf international. « Pour un hôtelier, anticiper, c’est durer », résume Matthieu Chatelain.
Vers une transition responsable
Les hôteliers cherchent à concilier performance économique et engagement durable. Mint Énergie les accompagne sur ce double enjeu : choix d’électricité verte (25, 50 ou 100 % renouvelable), conseils d’optimisation et projets d’autoconsommation. Un resort récent, doté de panneaux photovoltaïques et de géothermie, a ainsi pu modéliser sa consommation dès son ouverture pour ajuster au mieux son contrat.
En conclusion
« Le bon fournisseur n’est plus seulement celui qui vend au meilleur prix, mais celui qui conseille, anticipe et accompagne », conclut Gaël Joly. Face à la volatilité du marché et aux exigences de décarbonation, la maîtrise énergétique devient un véritable enjeu stratégique pour l’hôtellerie.


