Suppression du thon à la cantine : la FIAC réagit

Suppression du thon à la cantine : la FIAC réagit
©Shutterstock/Marsan

Selon la FIAC, Fédération des Industries d’Aliments Conservés, les mairies de 8 communes françaises (Paris, Lille, Mouans-Sartoux, Bègles, Grenoble, Montpellier, Rennes et Lyon), ont pris la décision de supprimer provisoirement le thon du menu des cantines scolaires. Elles invoqueraient le risque de contamination au mercure, comme l’indique un communiqué transmis à France Inter le 28 août dernier.


Le principe de précaution demandé


Cette décision a été prise après connaissance d’une enquête réalisée par les ONG Bloom et Foodwatch alertant sur l’ampleur de la contamination du thon en conserve au mercure. Les 8 villes concernées, soucieuses de la santé de leurs jeunes consommateurs, déplorent qu’aucune mesure n’aient été prise par « les responsables politiques nationaux et européens et l’industrie du thon », près d’un an après sa publication.


Dans le communiqué, les édiles soulignent la dangerosité du produit, puissant neurotoxique qui, une fois ingéré, peut avoir des effets dévastateurs sur le développement neuronal des plus jeunes qui peuvent très vite dépasser la dose hebdomadaire tolérable. « Ce qui est assez surprenant, c’est que le thon ait droit à une dérogation de taux de mercure par rapport aux autres poissons. Nous, on souhaite appliquer le principe de précaution », a d’ailleurs souligné Gilles Pérole, adjoint au maire de Mouans-Sartoux.


La FIAC répond


De son côté, la FIAC a réagi et a répondu que les entreprises avaient agit dès la publication du rapport des ONG. D’après la Fédération, elles ont respecté la réglementation en vigueur : aucun produit mis sur le marché ne dépasse le seuil réglementaire de 1mg/kg. « Tous les résultats des contrôles des 8 dernières années démontrent que les taux constatés sont en moyenne 3 fois inférieurs au seuil réglementaire », souligne la profession. Les entreprises se seraient par ailleurs engagées à doubler les contrôles. Enfin, la FIAC rappelle qu’il existe des recommandations de consommation de poisson sans risque pour la santé des consommateurs, déterminées par l’ANSES. 


Du côté des collectivités engagées, l’absence du thon dans les menus « ne pourra être revue sans que la limite maximale de mercure autorisée dans le thon ne soit abaissée à la teneur la plus stricte existant pour le poisson, à savoir 0,3 mg/kg. »


N.G.

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