LE BIO DANS LES ASSIETTES À POITIERS


En collectivité territoriale, l’action d’un élu peut beaucoup sur l’assiette d’un scolaire. À Poitiers, si l’on juge par l’importance du déploiement du bio, on ne peut que constater l’existence d’une réelle politique en sa faveur. Dans cette ville, le bio a été introduit une première fois lors du Printemps Bio en 2002. Et chaque année depuis, un budget est voté pour qu’il soit présent dans les repas. Aujourd’hui, indique Isabelle Venier, élue au conseil municipal, 80 000 euros sont alloués au bio sur un budget total de denrées alimentaires de 750000 euros. La part du bio est aujourd’hui de 18 %. Son surcoût apparaît ici plutôt élevé : «Pour 100 000 euros de denrées alimentaires, il faut rajouter 80 000 euros pour du bio», relate ainsi Isabelle Venier. Au total, le montant des achats consacrés aux produits issus de ce mode de production est estimé entre 140 000 et 190 000 euros. Selon les filières, les surcoûts peuvent aller de + 20 %, comme c’est le cas avec la viande, dont la qualité avait déjà été valorisée à l’issue de la crise de la vache folle, à + 200 %, comme le poulet. Cela n’a pas empêché la municipalité de décider une nouvelle fois, selon un rythme annuel identique d’accroissement du budget, d’allouer 100 000 euros en mars 2007. De 18 %, on passerait ainsi à 25 % d’achats bio. À l’heure


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