La cantine scolaire doit fournir aux enfants des repas de bonne qualité nutritionnelle, tout en répondant aux enjeux environnementaux et économiques actuels. Est-il possible d’ajuster les menus, pour diminuer l’impact carbone et conserver un équilibre nutritionnel ? Des chercheuses d’INRAE, en collaboration avec MS-Nutrition, apportent un résultat prometteur, à l’aide d’un modèle mathématique poussé, pour améliorer la durabilité des repas scolaires en France.
Ces travaux, parus le 24 mars 2022 dans European Journal of Nutrition, suggèrent que servir aux enfants des repas végétariens 3 fois par semaine et du poisson et de la viande blanche (incluant le porc et la volaille) aux 2 autres repas de midi est une piste intéressante pour concilier bonne nutrition et respect de l’environnement.
Identifier des leviers
En France, 8,5 millions de déjeuners sont servis chaque semaine dans les cantines scolaires. Pour assurer un bon équilibre nutritionnel des menus, lutter contre la précarité alimentaire et instaurer des comportements alimentaires plus durables chez les enfants, des règles spécifiques obligatoires existent déjà. Les repas doivent être structurés avec 4 ou 5 composantes et respecter 15 règles de fréquence de service, pour 15 types de plats sur 20 repas. De plus, pour réduire l’impact environnemental des repas, la loi Egalim exige depuis le 1er novembre 2019, le service d’au moins un repas végétarien par semaine. Mais quel serait le meilleur compromis pour