Ce mois-ci, retour aux origines de votre magazine Restauration Collective, avec une plongée dans le contexte de l’époque. Lorsque le premier Carnet de l’Économe paraît en 1935, la France connaît de graves difficultés économiques et sociales. Une situation qui mène le Front populaire au pouvoir et avec lui de grandes mesures sociales qui vont changer la vie des Français.
C’est, entre autres, la naissance des deux semaines de congés payés qui ouvrent la voie au tourisme de masse et de la semaine de travail à 40h, au lieu de 48h… Pour bien saisir l’ampleur et l’impact qu’a pu avoir cette période, peut-être est-il bon de rappeler aux jeunes générations qui nous liront, que jusque-là, une personne sur deux travaillait dès l’âge de 12 ans et qu’un actif l’était en moyenne jusqu’à 72 ans(1) ! La Sécurité sociale n’existait pas, la retraite encore moins… Les plus démunis ne pouvaient alors compter que sur l’aumône et les communautés caritatives pour manger, se soigner et survivre.
Restauration sociale
Dans ce contexte, la restauration collective – que l’on appelle alors plutôt restauration sociale – est aux mains des communautés religieuses et militaires, des hôpitaux, de quelques écoles et… des prisons. Si la première Caisse des écoles a été créée en 1849(2) dans le 3e arrondissement de Paris, elle n’a alors