Qualité au travail
La question de l’ergonomie en restauration collective s’est posée lors des assises de l’Udihr à Toulouse les 11 et 12 mai 2022. Après avoir expliqué ce qu’était l’ergonomie, les intervenants ont présenté deux cas concrets en situation réelle.
Par Noémie Giraud
Comme le rappelle la définition du spécialiste François Daniellou, l’ergonomie « étudie l’activité de travail afin de contribuer à la conception de moyens de travail adaptés aux caractéristiques physiologiques et psychologiques des êtres humains, avec des critères de santé et d’efficacité économiques ». Plus simplement, il s’agit d’adapter le travail à l’homme et non l’inverse. Dans le secteur privé de la restauration collective, en 2019, le nombre de jours d’arrêts de travail pour troubles musculo-squelettiques (TMS) représentait 324 000 jours, pour 48 300 salariés.
Enjeux économiques et de santé
« Le coût moyen d’un TMS est supérieur à 21 000 euros en comptant les soins et les indemnisations. C’est presque 4 jours d’absence, hors maladie ordinaire, accident de trajet et autre absence », explique Khalid El Madiani, ergonome au CHRU de Nancy. En découlent des enjeux à la fois de santé, mais aussi économiques, qualitatifs, de performance et organisationnels pour l’entreprise. Les salariés entre 40 et 49 ans, ainsi que ceux entre 50 et 59 ans, sont les plus