La restauration de collectivité se trouve à un tournant décisif de son évolution. Comme les prix des produits, les prix des services sont soumis à de fortes pressions à la baisse. Jusqu’ici, l’augmentation des coûts salariaux était compensée par la baisse des prix des produits alimentaires. Mais ceux-ci, sous la pression des événements, des crises et d’un impératif de sécurité, sont nettement repartis à la hausse.
Le secteur autogéré, qui se croyait à l’abri de la pression de la concurrence et de l’examen de ses coûts, ne l’est peut-être pas autant que cela. Dans le futur, le budget restauration sera regardé de plus en plus à la loupe. Ce n’est pas un hasard si le phénomène de concentration des établissements s’accélère autant dans le domaine de la santé, du municipal que dans le travail et les administrations. Cette concentration résulte d’un effort de rationalisation, c’est-à-dire de recherche de productivité.
Le secteur autogéré, face à ces bouleversements à venir, a besoin de plus en plus d’actions coordonnées et de structures communes.
Les différentes associations qui le représentent se doivent de se rapprocher pour élaborer des outils communs permettant d’aider les responsables d’établissements à opérer les modernisations nécessaires.
Nous bénéficions d’une conjoncture favorable avec des personnalités d’ouverture à la tête de chaque organisation représentative. Elles peuvent permettre ce rapprochement nécessaire qui donnerait naissance à la création d’outils de formation et d’organisation faciliteurs du changement.
Une occasion qu’il ne faudra pas manquer car l’histoire se déroule toujours plus vite que l’on ne le perçoit.
