Un tiers des enfants et 24 % des parents estiment que les proportions proposées le midi sont trop importantes pour eux. C’est ce que révèle l’étude menée par Scolarest (Compass Group France) avec OpinionWay auprès des enfants de 6 à 18 ans et de leurs parents. Un constat confirmant qu’une réflexion doit être engagée pour réviser le modèle de restauration scolaire et endiguer les problèmes de gaspillage alimentaire.
Par ailleurs, elle révèle que les portions recommandées sont identiques quel que soit un élève de CP ou de CM2 alors que leurs besoins physiologiques sont différents. Côté parents, la moitié estime que la formule classique est la plus satisfaisante, quand ceux de la tranche 24/35 ans sont ouverts au changement et favorables aux alternatives comme « entrée, plat, produit laitier ».
Toujours selon l’enquête, le modèle traditionnel pourrait être révisé de différentes manières. À savoir ajuster les portions pour les 6-10 en fonction de la popularité des plats (une option approuvée par 89 % des parents) et laisser plus de liberté et responsabiliser les convives dès la 6e. Cette solution conviendrait à 92 % des parents et 96 % des élèves qui souhaiteraient pouvoir choisir leur propre formule. Cette flexibilité se répercuterait sur les prix qui deviendraient alors plus justes et s’ajusteraient à la consommation de l’enfant.
Des expérimentations tests
Ces expérimentations sont déjà en marche dans certains établissements du groupe comme à Antony (Hauts-de-Seine) où les quantités servies sont adaptées selon les goûts et l’âge des enfants, mais aussi la popularité du plat. Au groupe privé Saint-Joseph-La-Salle à Pruillé-le-Chétif (Sarthe), les formules sont personnalisées et les convives choisissent le jour même s’ils souhaitent manger trois, quatre ou cinq plats. Les parents payant uniquement pour la formule consommée.
« Cette réflexion sur le modèle de la cantine, nous y travaillons depuis longtemps avec des expérimentations concrètes menées sur le terrain aux côtés de nos clients, des établissements publics et privés, que nous accompagnons pour amorcer le plus sereinement possible ces grands changements. Nous sommes tous les jours à l’écoute de nos jeunes convives, de leurs parents et des établissements qui les accueillent. Nous jouons un rôle central et c’est grâce à notre agilité que nous parvenons à proposer des solutions qui répondent aux attentes de toutes les parties prenantes. Nos décisions collectives ont un impact sur l’alimentation des enfants et jeunes adultes, et donc sur leur santé et leur éducation culinaire. Il est donc indispensable de faire évoluer continuellement le modèle pour répondre aux attentes et aux usages d’une époque qui se transforme extrêmement vite ! Ces résultats nous prouvent aujourd’hui que nous sommes sur la bonne voie […] », souligne Isabelle Monnet, DG de Scolarest. N.G.
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