Après une première édition menée à l’automne 2020, l’Association des Maires de France (AMF) a livré le 19 juin les résultats de sa deuxième enquête dédiée à la restauration scolaire.
Menée en lien avec AgroParisTech, cette nouvelle étude met en évidence les efforts fournis par les communes et leur intercommunalité pour répondre aux normes imposées par les lois Egalim (2018), Agec (2020) et Climat et Résilience (2021).
Ainsi, 90% des communes proposent un choix de menus végétariens, 72% s’engagent en matière de lutte contre le gaspillage alimentaire et 62% réduisent l’utilisation du plastique.
Néanmoins, elles ne sont que 18% à atteindre les seuils de 50% de produits de qualité et durables fixés par la loi Egalim, et 37% à répondre à l’objectif de produits biologiques, fixé à 20%.
En cause : les difficultés d’approvisionnement, avec en premier lieu le coût des denrées (cité par 56% des répondants), suivi par la diversité ou la quantité dans l’offre (40%) et par les contraintes logistiques (38%).
L’urgence d’une « exception alimentaire »
Face à ces constats, l’AMF « réitère auprès des nouveaux députés européens sa demande de la mise en place d’une mesure dérogatoire et pérenne au niveau européen, dans le cadre d’une « exception alimentaire », afin que les communes puissent recourir plus directement aux producteurs locaux dans leurs marchés publics ».
Et d’ajouter : « Une meilleure structuration des filières agricoles locales et le maintien de filières bio locales sont également indispensables pour répondre aux besoins des cantines et il convient que les projets alimentaires territoriaux soient davantage soutenus et puissent essaimer sur l’ensemble du territoire national. »
Cette nouvelle enquête met également en lumière la hausse du coût moyen du repas subie par les communes. Celui-ci s’établit désormais à 8,49€ (contre 7,63€ déclarés en 2020), avec un reste à charge supérieur à 50% pour 71% des répondants. 68% des communes ne perçoivent par ailleurs aucune aide financière pour le service de cantine.
« L’AMF rappelle donc la nécessité d’un meilleur accompagnement à la fois technique et financier de la part de l’Etat auprès des communes afin qu’elles puissent offrir une alimentation saine dans les cantines. Une stabilisation du cadre légal est nécessaire pour permettre aux communes d’agir concrètement en ce sens », conclut l’organisation. M.B.
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