En décembre, le Groupe SOS a publié un manifeste reposant sur 8 engagements concrets, en s’appuyant sur les expertises des associations Les Enfants Cuisinent, Silver Fourchette et Territoire du vivant. Son objectif : réagir face aux urgences environnementales et sociales actuelles.
Ce manifeste peut permettre à tous les chefs de la restauration collective de s’y intéresser et d’y adhérer afin d’eux aussi défendre un système alimentaire plus juste, ayant pour mission de prendre soin de la planète et des Hommes.
Pour le groupe, les contraintes de mise en œuvre opérationnelles auxquelles sont confrontés les chefs limitent la réussite des objectifs fixés, comme les 50 % de produits de qualité. D’autre part, la restauration collective a un rôle à jouer dans la prévention de l’obésité et de la dénutrition. Selon SOS, elle devrait donc s’intégrer dans une démarche globale de soin au convive en prenant en compte les besoins de tous, sans pour autant oublier de remettre le plaisir au centre de l’assiette.
Pour cela, les 8 engagements du manifeste Le Bon en Avant sont les suivants :
– S’approvisionner dès que possible localement afin de soutenir les producteurs et l’économie du territoire. L’un des objectifs étant de maîtriser son budget en limitant les intermédiaires, tout en contribuant au maintien de la biodiversité ;
– Cuisiner des recettes de saison composées de produits de qualité, dans une approche de sobriété. Si le but est de réduire l’impact environnemental de l’alimentation, cela favorise aussi l’intégration de nouvelles habitudes alimentaires plus durables ;
– Être à l’écoute des goûts et des besoins individuels des convives afin de garantir leur satisfaction, leur santé et leur bien-être tout en maîtrisant les approvisionnements en limitant le gaspillage alimentaire ;
– Questionner ses pratiques, se former et proposer une cuisine saine, adaptée et durable pour promouvoir une meilleure alimentation, favoriser l’éducation à l’alimentation et accompagner les changements de pratiques ;
– Être le représentant du bon et bien-manger dans son établissement pour valoriser le métier de cuisinier en restauration collective et transmettre son savoir-faire ;
– Prendre part à un projet d’établissement en favorisant une cuisine respectueuse de l’humain pour impliquer et motiver davantage les équipes et favoriser le recrutement ;
– Adapter ses plats pour lutter contre la malnutrition, en particulier, l’obésité et la dénutrition. Cet acte a pour mission de faire reculer la dénutrition dans les établissements spécialisés et de valoriser la nutrition comme acte de soin ;
– Être dans une approche d’optimisation et d’amélioration continue afin de générer des leviers économiques en faveur d’une alimentation de qualité, permettant ainsi de réduire les coûts externes à l’alimentation et d’introduire de meilleurs produits dont l’impact serait réduit.
L’ensemble des objectifs et constats de ce manifeste sont à retrouver sur le site internet du Groupe SOS. N.G.
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