Le Fond français pour l’alimentation et la santé (FFAS) a organisé le 1er décembre dernier une conférence autour du thème « Du champ à l’assiette : comment se construit la qualité nutritionnelle d’un aliment ? », et plus particulièrement d’un aliment végétal.
Au cours d’une conférence en deux parties, Catherine Renard (directrice de recherche Inrae et directrice de l’institut Carnot Qualiment) et Didier Rémond (directeur de recherche Inrae en nutrition humaine) ont tour à tour souligné la variabilité des compositions des aliments d’origine végétale, ainsi que les impacts du système de culture et des procédés technologiques sur la qualité nutritionnelle de ces derniers.
Dans la première partie – Construire la qualité nutritionnelle d’un fruit ou légume, depuis le champ jusqu’à l’assiette – conduite par Catherine Renard, il était expliqué que la qualité des aliments est variable et dépend de plusieurs facteurs : le degré de maturité à la récolte, le potentiel génétique, le stockage ou encore le mode de culture choisi. « Il y a quelque chose d’important à voir lorsque l’on veut s’alimenter correctement. Que les produits soient frais ou transformés, finalement dans l’assiette, il n’y aura pas une différence systématique. Il y aura des teneurs en nutriments et en fibres comparables dans l’assiette, car il y aura une évolution dans le temps après récolte influencé par divers paramètres », indique Catherine Renard.
Dans un second temps, Didier Rémond s’est intéressé à la qualité de l’apport protéique végétal. Cette dernière s’évaluant par la capacité des protéines végétales à couvrir les besoins en acides aminés indispensables (AAI) au bon fonctionnement de l’organisme.
« Globalement, il n’y a pas de problèmes de couverture des besoins en AAI dans un régime dominé par le végétal dans le cadre d’une alimentation diversifiée et un apport en protéine supérieur à 1g/kg/jour et par personne », a indiqué Didier Rémond. Cependant, plus la quantité des protéines consommées diminue, plus leur qualité nutritionnelle doit être importante.
Et plus la part des protéines végétales augmente, plus il est important de diversifier les sources de protéines végétales dans l’alimentation pour être certain d’avoir un bon équilibre et un bon apport.
Par ailleurs, la conférence menée par le FFAS a démontré l’importance de diversifier son alimentation : il est indispensable de consommer des produits de sources végétales complémentaires, ainsi que des fruits et légumes variés préparés sous tous les modes possibles (frais, cuits, surgelés, en conserve…). N.G.
Pour retrouver la conférence dans son intégralité, cliquez ici.
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