Au Mans, le centre hospitalier a récemment mis en place une politique de don alimentaire. S’inscrivant dans la lutte contre le gaspillage alimentaire, cette démarche a permis d’ouvrir au cœur de la ville, avec des partenaires, le premier restaurant social hospitalier en France. Didier Girard, ingénieur responsable du service restauration, s’est fortement impliqué dans ce projet qui lui tenait à cœur. Il lui a fallu trois ans pour le mener à bien. ❋ Quelle était l’origine de cette démarche ?
La démarche a mis trois ans à se concrétiser, de 2010 à 2013. Le déclencheur a été la nouvelle réglementation sur les biodéchets, applicable à partir du 1er janvier 2012 pour les gros sites producteurs. Le CH a servi plus de 1,36 million de repas en 2012. A l’époque président de l’UDIHR, je faisais partie du groupe d’études de l’Ademe(1) chargé de réaliser un guide sur le sujet. Ma réflexion est partie de cette mission. Je souhaitais montrer que le service restauration du CH pouvait être force de proposition. Il s’agissait de réfléchir au pesage des déchets, des surplus, à l’élimination des biodéchets, à la réduction des déchets à brûler en usine d’incinération… En voyant certaines populations du centre ville recueillant une aide alimentaire, l’idée m’est venue de redistribuer les surplus du dîner du CH à des personnes en grande précarité. J’ai travaillé quelques mois sur un projet pour ce
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