Les États généraux de l’éducation à l’alimentation et au bien manger à Paris

Les États généraux de l’éducation à l’alimentation et au bien manger à Paris

Le 15 octobre dernier, au sein du prestigieux Hôtel de Lassay à Paris (7e), Olivia Grégoire, députée de Paris, a organisé les États généraux de l’éducation à l’alimentation et au bien manger, placés sous le haut-patronage de Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale.


L’occasion de « répondre à une question très politique au sens noble du terme : comment réintégrer le bien-manger et surtout comment transmettre cet apprentissage du bien-manger à nos enfants dès le plus jeune âge », a noté en préambule Madame la député. Rappelant la culture gastronomique de la France, elle n’a pas manqué de souligner qu’aujourd’hui, 1 adulte sur 5 est obèse et qu’en 30 ans l’obésité a quadruplé chez les 18-30 ans. « Plus de 120 milliards d’euros par an sont consacrés à une maladie pourtant évitable. Il est alors temps de se remettre à table, au sens propre, comme figuré, tous ensemble, car bien manger, ce n’est pas un caprice de gourmet, c’est une question de santé publique, d’égalité, de pouvoir d’achat et de souveraineté. »


Éduquer des futurs consommateurs éclairés


Pour appuyer son point de vue, plusieurs experts, chefs, maires, et autres acteurs de la restauration collective et commerciale se sont succédés tout au long de l’après-midi, insistant tous sur un point : la nécessité de remettre à l’école la notion d’éducation alimentaire. 


La première partie s’est notamment intéressée aux nombreux défis dans la société : celui de la santé publique, le défi économique, le défi social et celui de l’alimentation. Après avoir démontré le parallèle entre maladies mentale et mauvaise alimentation, « nous savons que l’alimentation déséquilibré va augmenter le niveau d’anxiété et favoriser les TCA », indique le professeur Sébastien Guillaume, et mis en évidence les fractures sociales, notamment, Guénaëlle Gault (directrice générale de l’ObSoCo) a insisté sur le fait que l’éducation à l’alimentation à l’école était primordiale pour faire des jeunes des futurs consommateurs éclairés. 


Durant la deuxième partie de l’après-midi, les intervenants se sont concentrés sur les actions déjà mises en place, en lien avec l’éducation alimentaire. Comme avec L’école comestible qui « va sur le terrain dans le but de sensibiliser les enfants à une alimentation saine, accessible et savoureuse », indique sa présidente-fondatrice Camille Labro. Plus de 4 000 ateliers et des rencontres métiers ont été déjà réalisés en 6 ans. Le constat : +30 % des enfants participants reconnaissent les produits de saison et +40 % ont acquis de nouveaux mots autour du goût. « On ne fait rien sans les enseignants, notre rôle d’éducateur est de les soutenir et de leur donner plus d’outils pour emmener cette éducation alimentaire à leurs élèves », a-t-elle poursuivi. Du côté de La Tablée des Chefs, les résultats sont aussi encourageants avec 62 % d’élèves déclarant que les ateliers les poussent à cuisiner davantage chez eux. D’autres actions sur le terrain ont été également analysées, notamment dans les villes, avant de passer à la troisième partie de la journée.


Cette dernière fut consacrée à la conclusion de l’expérimentation menée au sein du Rectorat d’Orléans par Open Agrifood et Elior Group, ainsi qu’à un panorama mondial. 


À savoir que ces États généraux vont être suivis du dépôt d’une proposition de loi. 


N.G.

>À LIRE AUSSI…
Les dernières actualités du secteur