Restauration Collective

Les cahiers de l’histoire : La cantine d’entreprise dans les années 40

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Nous poursuivons ce mois-ci notre cheminement dans l’histoire de la restauration collective et des archives des Éditions de la RHF, avec un focus sur la restauration d’entreprise pendant la période d’après-guerre, durant laquelle elle se structure et prend son envol.

Au début du XXe siècle, les entreprises se contentaient en général de mettre à la disposition des travailleurs un robinet d’eau potable et, dans le meilleur des cas, de quoi réchauffer une gamelle. Dans le secteur tertiaire, certains faisaient cependant figure de pionniers, à l’instar de la Banque de France ou de La Samaritaine. Mais c’est véritablement après la Seconde Guerre mondiale que les cantines d’entreprise vont prendre leur essor, portées par l’ordonnance du 22 février 1945 délivrée par le gouvernement provisoire du Général de Gaulle. Ce texte ordonne de confier la gestion de la restauration d’entreprise – considérée comme une œuvre sociale – au comité d’entreprise en tant que structure attachée à « l’amélioration des conditions collectives de travail et de vie du personnel ».
Le Carnet de l’Économe de janvier 1944 fait état d’une première cuisine centrale à Courbevoie qui livrait 130 entreprises : « Ici l’organisation se singularise en ce sens que les hôtes ne sont pas abrités sous le même toit que la cuisine et que celle-ci devra rayonner dans un périmètre, parfois assez éloigné, pour atteindre ses clients. Une somme d’un million de francs a été immobilisée pour construire et équiper cette

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