Restauration Collective

LA VUE ET LE GOÛT INDISPENSABLES POUR METTRE EN APPÉTIT

le problème est que ce sont souvent des produits tout prêts, peu goûteux, très lipidiques». Sogeres présente son travail le 11 mai au colloque sur la maladie d’Alzheimer organisé par la Fnadepa. Il est axé sur l’idée du libre service, avec «des mets choisis pour leur aptitude à couvrir fortement les besoins nutritionnels». La «finger food» pose des problèmes de culpabilité ou de réticence de la part des familles (voire des institutions). De plus, «ces produits ne contiennent pas d’eau». Chez les personnes atteintes de démence, au risque permanent de dénutrition et de déshydratation s’ajoute un problème de mobilité (la personne bouge, se lève…) et donc de digestibilité. Il faut alors «faire des choix». Le principe du self service ? Si la personne ne reste pas à table, elle doit pouvoir partir avec des produits, de forte densité nutritionnelle, avec du goût (comme les noix, les amandes…). Les malades d’Alzheimer n’ont pas la même logique de temps que les autres, il convient plutôt de leur proposer cinq ou six repas dans la journée, mais cela «désorganise le temps de la collectivité», reconnaît Anna Notarianni. Selon elle, «le sujet va devenir prioritaire» dans un contexte où il faut réussir à «faire coïncider tous les besoins».

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