Restauration Collective

FÉDÉRER AUTOUR DU REPAS, AU-DELÀ DU HANDICAP

En décembre dernier, l’Institut Pasteur de Lille a organisé ses 8èmes Ateliers de Nutrition, axant cette édition sur le thème «Bien nourrir une personne en situation de handicap» : comportement alimentaires (refus, boulimie, etc), besoins spécifiques, diététique, ergonomie, rôle des cuisiniers et des familles… Si la «finalité nutritive» et de «couvrir nos besoins vitaux», comme l’a souligné Brigitte Ballandras (psychologue clinicienne analyste), il s’agit aussi de ne pas négliger le plaisir alimentaire. Avec, dans le cas de ce secteur médico-social, des restrictions plus ou moins grandes selon les situations de handicap. Celles-ci «renvoient à des relations variées avec la nourriture et des comportements alimentaires multiples, en lien avec des contextes interactifs nombreux. On peut faire l’hypothèse que dans les situations de handicap précoce, les interactions précoces sont perturbées par des troubles fréquents de la communication, ces derniers peuvent engendrer une blessure narcissique chez des parents en difficulté. La place de l’alimentation dans ce contexte ? Selon Hilde Bruch, elle serait un style interactif où une réponse nutritionnelle trop systématique est donnée à des besoins affectifs non comblés. Quand les capacités de contenance sont mises à mal, une déviation de la fonction alimentaire est possible, par déplacement avec un effet de compensation ou bien de rejet de cette fonction vitale, sensorielle, cultuelle, sociale, symbolique… Trouble de la fonction alimentaire qui vient remplacer une possibilité de dire et d’élaborer ce qu’il en est de la relation à l’autre et à soi-même».

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