Restauration Collective

Une vigilance accrue pour enrayer la spirale

Prévenir, dépister, prendre en charge…
La dénutrition, considérée comme une maladie mais pas toujours traitée comme telle, nécessite une attention particulière de tous les professionnels, de la santé à la restauration.
  En France, 2 millions de personnes souffrent de dénutrition, dont au moins 400 000 sans le savoir (ces dernières essentiellement des personnes âgées à leur domicile). En institution, un résident sur trois est dénutri, selon le Pr Agathe Raynaud-Simon, chef du département de gériatrie Bichat, Beaujon et secteur ambulatoire de Bretonneau (AP-HP). « C’est un chiffre en hausse car les gens entrent en maison de retraite de plus en plus âgés et dépendants. » La situation des établissements reste cependant relativement hétérogène. « Nous avons une responsabilité importante par rapport à la nutrition et à la dénutrition. Celle-ci aggrave le pronostic associé à une maladie », jusqu’au risque de décès. Le dépistage et la prise en charge sont une question de moyens (humains, financiers…) et d’organisation.

Des personnes âgées fragilisées
« Le vieillissement de la population, en particulier dans les Ehpad, constitue un véritable challenge pour la restauration collective », note pour sa part le Dr Monique Ferry, gériatre et nutritionniste (Inserm et groupe de travail du CNA pour les recommandations GEMRCN). « Le repas, qui rythme la journée, est souvent le seul plaisir qu’il reste aux résidents. » Une personne dénutrie

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