Restauration Collective

Les députés sur le front de l’obésité infantile

Dans le cadre de l’examen en seconde lecture du projet de loi sur la politique de santé publique, les députés ont voté un amendement concernant l’interdiction des distributeurs de confiseries et de sodas dans les collèges et lycées. 40 % en sont en effet équipés. Les députés se sont donc mobilisés pour lutter contre l’obésité qui touche déjà près d’un million d’enfants. Le syndicat des distributeurs, propriétaires de 6 000 à 8 000 appareils dans les collèges, lycées et universités, s’est aussitôt insurgé «contre une décision radicale, et sans concertation». Pour le professeur Arnaud Basdevant, chef du service de nutrition à l’Hôtel-Dieu (Paris), cette interdiction revêt une très forte valeur symbolique, en redonnant à l’école toute sa force éducative dans l’apprentissage des comportements de prévention. Mais la vraie question, a-t-il indiqué, «c’est d’aller jusqu’au bout de cette démarche et d’avoir de vraies discussions avec les industriels de l’agroalimentaire à propos de deux sujets essentiels : la taille des portions et la densité calorique (nombre de calories par volume) qu’il faudrait absolument réduire». La relation entre industriels et la «mal bouffe» des enfants fut l’objet d’un autre amendement. Celui-ci a visé à juguler les effets pervers des publicités télévisées en faveur des confiseries et sodas que les députés ont finalement adopté. Ce nouveau dispositif stipule que les industriels eux-mêmes devront financer, après avis de l’Afssa (Agence française de sécurité sanitaire des aliments), la réalisation et la diffusion de messages d’information nutritionnelle,

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