Le Géco Food Service a présenté le 29 juin sa Charte des bonnes pratiques des entreprises agroalimentaires pour une alimentation durable en restauration.
Fruit d’un travail mené pendant un an et demi, elle est partie d’un constat : « les entreprises du Food Service se sont aperçues que leur rôle était peu connu. Il était urgent pour nous de reprendre la parole en mettant en avant le travail de la filière agroalimentaire à travers des témoignages », précise Danièle Broutin-Pichat, Présidente du Géco Food Service.
La Charte, qui relaie des actions concrètes déjà mises en œuvre par les acteurs de la restauration hors foyer (RHF), s’articule autour de cinq axes :
– Etre acteur du développement des territoires pour une alimentation durable, en cherchant à s’approvisionner en France, au plus près des zones de production agricole et en respectant les saisons. « Pour certains de nos produits, il peut se passer moins de quatre heures entre la récolte et la transformation. Nous souhaitons mettre les agriculteurs au cœur de notre communication pour montrer qu’il y a des hommes derrière nos produits », illustre Loraine Poirier, chef de produit chez D’aucy Food Service.
– Viser l’amélioration continue de la qualité des produits à travers des garanties en termes de sécurité sanitaire et de composition, mais aussi en faisant évoluer les modes de production aux côtés des producteurs et en s’impliquant dans le respect du bien-être animal. « Nous garantissons la traçabilité du blé. En 24 heures nous sommes capables de remonter à son numéro de lot et de savoir de quel champ il provient. Plus de 19 000 analyses sont également réalisées chaque année », assure Danièle Broutin-Pichat, par ailleurs Directrice Business Unit Food Service chez Panzani.
– Réduire l’impact environnemental des produits en agissant sur le transport et la distribution, en travaillant sur les process industriels et sur l’optimisation des emballages.
– Etre acteur de la réduction du gaspillage alimentaire en optimisant les process et en réalisant un accompagnement des professionnels de la restauration. C’est le cas par exemple au sein du groupe Bel. « Nous sommes surtout présents en restauration scolaire et co-finançons des tables de tri à l’école afin que les élèves et les chefs cuisiniers prennent conscience de ce qui est jeté », explique Hélène Pelisson, responsable communication et référente RSE chez Bel.
– Améliorer le service et l’information à destination des restaurateurs en ouvrant par exemple les portes des usines.
La présentation de la Charte du Géco Food Service a également été l’occasion de réunir différents partenaires de la filière RHF au sein d’une table ronde consacrée aux attentes et aux enjeux d’une alimentation durable en restauration.
Parmi les intervenants, Jean-Pierre Corbeau, sociologue de l’alimentation et de la communication à l’Université de Tours. « Il y a des attentes sociétales tout au long de la filière. Aujourd’hui, pour être créateur de confiance, le produit ne doit pas forcément être local mais raconter une histoire en s’inscrivant dans un territoire. Un produit que le consommateur associe à un paysage peut se promener à travers le monde », résume le spécialiste. Légende photo : Frédérique Lehoux, Déléguée Générale du Géco Food Service et Danièle Broutin-Pichat, Présidente.
30 juin 2017